Imperceptiblement
La nature s’est mise en deuil.
Les arbres qui flamboyaient
Récemment encore
N’agitent plus que quelques lambeaux
De feuilles rabougries.
Les premières gelées
Ont avachi l’herbe drue
Qui s’est couchée jaunâtre et vaincue
Le long des tristes sillons
Des labours.
Même la pluie ne chante plus,
Ses gouttes glacées martèlent
Sol et visages imprudents
Ou s’embrument
En crachin persistant.
Le soleil s’est mis en absence,
Laissant au gris
La maîtrise du temps.
Rarement quelques rayons,
Pâles et fantomatiques
Chassent les nuages
Et s’imposent dans un ciel délavé.
Du nord déboulent
Les bises précoces
Dans le jardin abandonné
Les roses d’automne
Pleurent leurs derniers pétales …
5 commentaires:
Je ne l'ai pas dit encore ? je croyais avoir laissé un commentaire ....Ce poème-là me touche énormément....il s'accorde tellement avec mes états d'ames ..(sourire)
Mais hormis cette émotion partagée , il est en tous points superbe .
"Il y en a qui ont le coeur si vaste qu'ils sont toujours en voyage" (Jacques Brel).
Meilleures salutations.
Spectre.
Je ne suis pas toujours fan de Brel, mais là il a raison : voyager n'est pas toujours factuel ... certains voyages parmi les plus beaux, sont intérieurs ...
Merci Spectre !
Tu n'étais pas très loin de mes pensées, quand je scribouillais, Emma ... ni ton beau jardin sauvage ...
Je crois l'avoir déjà dit... mais tes poèmes magnifiques assortis des photos choisies font un splendide tableau... Pour preuve (pffff, pas besoin...) mais bref, encore une fois, je suis sous le charme de ta sensibilité Sunny.
Merci quel bonheur pour les yeux et pour le coeur...
Merci pour ton indulgence à l'égard de mes mots et surtout pour ton amitié ma Lili !
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