Avril ?
Il traîne comme des relents
De Février …
La bise
Tente une dernière offensive
Appelant les nuages
À semer un léger grésil,
Mais
Défiant grisaille et froidure
La pelouse a pris une giclée de vert.
Finies les touffes jaunâtres
Rabougries,
Les pâquerettes
Et les violettes
(sans oublier les dents de lion),
Naissent dans un lit dru et sensuel.
Le long des bordures,
Des primevères sourient
De toutes leurs couleurs,
Pour éclipser
Les parterres roses et mauves
Qui cascadent dans la rocaille.
Droites,
Comme de petits soldats,
Les tulipes hésitent encore à s’ouvrir
Et les jacinthes attendent
Les timides rayons du soleil
Pour embaumer les alentours.
A l’abri du vieux prunier,
Apparaissent
Les têtes pointues des muguets,
Alors que les jonquilles éparpillées
Dansent
Dans le vent mauvais.
Le tilleul et le bouleau se voilent
De milliers de petites feuilles
Vert tendre.
Malgré le gris du jour
Le jardin
Revêt son habit de printemps …
4 commentaires:
J’ai l’impression de voir mon jardin… avec la poésie en plus.
A part le bouleau, qui est de l'autre côté, chez des voisins ... c'est le nôtre ... (sourire)
J'allais en effet dire à peu près la même chose... au gré des vers on visite ce jardin, ton jardin. J'ai presque senti la senteur entêtante des jacinthes.
Merci pour ce bol coloré et venteux... Vivement que le printemps prenne ses quartiers
Et dire que j'ai oublié les mini bourgeons des lilas qui attendront encore un peu avant d'éclore ...
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